accueil  Accueil / Actualités / Lavande : un fonds pour la sauver d'une bactérie

Lavande

Un fonds pour la sauver d'une bactérie

Publié le mardi 29 mai 2012 - 17h15

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Un fonds de dotation pour la sauvegarde du patrimoine en lavandes en Provence vient d'être lancé à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), un outil destiné à récolter des financements pour développer la recherche sur le « dépérissement » de cette plante, menacée par une bactérie.

 

Si la maladie, due au phytoplasme du Stolbur, est ancienne, « une recrudescence est observée depuis une quinzaine d'années », explique Eric Chaisse, directeur du Crieppam (Centre régionalisé interprofessionnel d'expérimentation en plantes à parfum).

 

En cause : « les évolutions climatiques, avec des périodes de sécheresse et de fortes chaleurs néfastes à la lavande et favorables à l'insecte vecteur de la maladie », la cicadelle.

 

Quand la plante est contaminée, les canneaux de circulation de la sève se bouchent, provoquant son affaiblissement, puis sa mort.

 

L'utilisation d'un antibiotique contre la bactérie étant interdite en France, la maladie se propage rapidement aux autres plants et à terme, l'arrachage de la parcelle reste la seule alternative.

 

« Entre 2005 et 2010, on a perdu 50 % des surfaces », rappelle M. Chaisse, et la France a été déchu de son rang de premier producteur mondial d'huile essentielle de lavande, destinée à la parfumerie fine et aux cosmétiques.

 

Des programmes de recherche ont donc été lancés pour sélectionner des variétés tolérantes à la bactérie et mettre au point des techniques de lutte, comme l'argile kaolinite.

 

Mais « en raison du coût de ces recherches, il faut trouver des financements complémentaires aux aides de l'Etat », relève le directeur du Crieppam.

 

D'où l'idée de ce fonds de dotation, présidé par Olivier Baussan, fondateur de l'entreprise de cosmétiques L'Occitane basée à Manosque, qui a d'ores et déjà apporté la somme de 50.000 euros pour lancer l'aventure.

 

Ouvert aux entreprises et aux particuliers, il vise aussi à « sensibiliser tous les acteurs économiques de la Provence (apiculteurs, tourisme, parfumeurs) qui bénéficient de l'image de la lavande », souligne Eric Chaisse.

 

Cette plante emblématique de la région, produite essentiellement dans trois départements (Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse et Drôme), représente 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et 9.000 emplois directs.

 


Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK