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Transport fluvial

Manuel Valls s'engage pour le canal Seine-Nord

Publié le lundi 29 septembre 2014 - 15h11

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Manuel Valls a annoncé vendredi à Arras son engagement ferme en faveur du canal Seine-Nord, projet si souvent reporté, devenu un modèle d'investissement pour le gouvernement, en vue de relancer une économie en panne, avec, en prime, un rare consensus.

 

Y voyant aussi bien un « beau projet fédérateur pour la nouvelle grande Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie » prévue par sa réforme territoriale, qu'un exemple de la « relance des investissements » qu'il préconise aussi bien pour la France que pour l'UE, le Premier ministre a confirmé « la détermination de [son] gouvernement à remettre un dossier de demande de subvention » à la Commission européenne.

 

Bruxelles a promis de financer à hauteur de 40 % ce projet, évalué par M. Valls à quelque 4,5 à 4,8 milliards d'euros, et réclamé depuis des décennies par les Régions concernées au premier chef, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie. Il s'agit de relier la Seine à l'Escaut par un canal à grand gabarit, d'où la dimension transfrontalière du projet, même si le cœur du chantier concerne 106 km entre l'Oise et le Nord.

 

Politiques, chefs d'entreprise et dirigeants de chambres de commerce appelaient depuis des années de leurs vœux l'ouverture du chantier du canal qui permettrait la navigation de barges de 4.400 tonnes et 185 mètres de longueur, avec à la clef la création potentielle de milliers d'emplois.

 

« Ce canal est un enjeu économique décisif », a martelé le Premier ministre devant les élus du Pas-de-Calais. Il a cité « 12.000 à 14.000 emplois directs et indirects pour la construction de cet ouvrage ». L'« objectif » est que le chantier commence en 2017 et s'achève en 2023, a indiqué M. Valls. « C'est une opportunité exceptionnelle que nous devons saisir. C'est pour cela que la France sera au rendez-vous », a-t-il lancé. « Il faut évidemment des grands projets qui permettent de regarder l'avenir avec plus d'optimisme », a-t-il plaidé.

 

Outre l'enjeu économique, fondamental, « un tel canal c'est [...] la réponse essentielle pour le développement, durable, car l'aspect écologique du projet sera également très important » pour le nord de la France, a-t-il également observé. Selon le Premier ministre, « il constitue une réponse pertinente pour désaturer l'autoroute A1 qui accueille un trafic de poids-lourds croissant », et réduire la pollution.

 

Le projet d'origine, conçu comme un partenariat public-privé d'un montant évalué à 7 milliards d'euros, a été abandonné et « reconfiguré » de manière à être finançable, comme préconisé dans un rapport remis au gouvernement le 11 décembre par le député du Nord, Rémi Pauvros (PS).

 

 

La filière céréalière est partante

 

Outre la part couverte par l'UE, de quelque 2 milliards d'euros, le montage définitif reste à mettre au point. L'Etat s'engagerait à hauteur de 1 milliard, de même que les collectivités locales de la Picardie, l'Ile-de-France et du Nord-Pas-de-Calais. Le solde d'environ 500 millions d'euros serait apporté par des prêts de longue durée (40 ans) et à très bas taux d'intérêt. Les intérêts privés – céréaliers notamment – contribueraient aussi en finançant certains travaux sur les plateformes multimodales. D'autres industries étaient fortement demandeuses : automobile, distribution, logistique et recyclage.

 

M. Pauvros a été chargé vendredi par M. Valls d'une nouvelle mission pour assurer « le lien avec les collectivités locales » durant la prochaine phase. Paris a jusqu'à février pour déposer son dossier à Bruxelles, l'étude d'intérêt public modificative devant ensuite être lancée à l'été 2015.

 

L'annonce a été accueillie avec enthousiasme par les élus, toutes tendances politiques confondues, à l'exception d'EELV. Les têtes d'affiche socialistes de la Région ont été particulièrement éloquentes. Martine Aubry, la maire de Lille, y voit un « facteur d'un développement extraordinaire pour la Région et l'Eurométropole » autour de sa ville. Un de ses proches, Pierre de Saintignon, candidat à la présidence de la Région, a assuré que ce « sera un moteur essentiel de notre développement et de notre avenir ».

 

L'ancien ministre des Transports, Frédéric Cuvillier (PS), député-maire de Boulogne-sur-Mer, qui a joué un rôle dans la relance du projet, et le ministre de la Ville, Patrick Kanner, qui, en tant que président du conseil général du Nord, l'avait aussi appuyé, ont également applaudi.

 

 

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