accueil  Accueil / Actualités / Viticulture/Droits de plantation : devant les tentatives de compromis de Bruxelles, les sénateurs veulent une initiative « forte »

Viticulture/Droits de plantation

Devant les tentatives de compromis de Bruxelles, les sénateurs veulent une initiative « forte »

Publié le mercredi 25 juillet 2012 - 17h03

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Les sénateurs du groupe d'études « vigne et vin » du Sénat réclament, mardi dans un communiqué, une « initiative politique européenne forte » pour « maintenir les droits de plantation ». A en croire les syndicats agricoles et les producteurs, la Commission européenne se dirigerait vers une solution de compromis avec le négoce.

 

Le groupe d'études présidé par le sénateur Gérard César (UMP), composé de toutes les tendances politiques, « a exprimé sa vive préoccupation devant le blocage des discussions à Bruxelles » sur le sujet des droits de plantation de vignes.

 

Bruxelles entend supprimer d'ici à la fin de 2015 les droits de plantation, censés réguler la production de vin, afin de libéraliser le secteur en permettant aux viticulteurs de planter ce qu'ils désirent.

 

Le groupe d'études du Sénat « regrette le manque d'information sur les avancées du groupe de haut niveau mis en place par la Commission européenne et craint que ce groupe ne constitue qu'une manœuvre dilatoire, pour éviter de réexaminer sérieusement la question des droits de plantation » de vignes.

 

Il « réclame une initiative politique forte et coordonnée au niveau des États de l'Union européenne pour décider dès maintenant le maintien des droits de plantation, sans attendre la fin des discussions sur la réforme de la politique agricole commune (Pac), ce maintien étant demandé par la totalité des États producteurs de vins en Europe ».

 

Les producteurs de vin français se sont prononcés en faveur d'un maintien des droits de plantation tandis que les représentants du négoce ont voté contre.

 

Devant la levée de boucliers de plusieurs Etats membres sur ce dossier, le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, a décidé en janvier la mise en place d'un groupe à haut niveau sur les droits de plantation de vignes qui doit rendre un rapport avant la fin de l'année.

 

A l'issue de la tenue de la deuxième réunion de ce groupe à haut niveau le 6 juillet 2012 à Bruxelles, trois sous-groupes ont été mis en place : l'un sur les vignes en forte pente, l'autre sur les appellations d'origine et le dernier sur les vins industriels.

 

Les représentants du Copa-Cogeca (coopération) et d'Efow (vins à origine) ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une tentative de la commission de « saucissonner » le débat pour mieux faire passer le consensus qu'elle envisage, à savoir la libéralisation des plantations pour les vins sans indication géographique et le maintien d'un encadrement pour les appellations, avec un flou certain pour les vins à indication géographique protégée.

 

De son côté la Confédération paysanne s'est également inquiétée le mardi 24 juillet 2012 des « évolutions des négociations sur le maintien des droits de plantation ». La Commission européenne « gère méthodiquement une stratégie de division entre États membres, producteurs et non-producteurs, et entre les différents niveaux de production (AOP, IGP et vins sans IG) », fustige le syndicat agricole.

 

Pour lui, le groupe de haut niveau confirme qu'il « ne sera pas l’antichambre de la remise en question de l’organisation commune de marché (OCM) de 2008. L'Administration bruxelloise applique, d’une main de fer dans un gant de velours, la politique de libéralisation validée par tous les États membres en 2007 » et contre laquelle la Confédération paysanne s’était battue.

 

« Fidèle aux règles qu’elle s’est données, la Commission européenne n’a produit à ce jour aucun document de proposition », ajoute la Confédération paysanne. Pour elle, « il semble clair que la Commission a, depuis de longs mois, négocié avec les représentants du négoce une sortie de crise qui proposerait un retour sur la libéralisation des droits de plantation pour les seules productions en AOP, et ce avec une gestion interprofessionnelle ».

 

« Face à cette inertie, la Confédération paysanne encourage les représentants de l'État français à continuer de fédérer une opposition politique à la ligne de la Commission », revendique le communiqué du syndicat.

 

 

Tous les articles sur les droits de plantation.

 


Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK