La fin novembre s'annonce difficile

Le marasme qui secoue une nouvelle fois le monde de l’élevage est récurrent à cette période de l’année, où la consommation n’est jamais très forte. La fin novembre, demeure la plus mauvaise période de l’année pour le commerce de la viande bovine. Les cours des réformes laitières ont baissé de plus de 20%, alors que pour le consommateur, les prix restent élevés, mises à part quelques actions promotionnelles, et ne permettent pas une relance de la consommation.

La seule catégorie de viande encore régulièrement consommée est le steak haché, mais les industriels ne savent plus quoi faire des pièces nobles. Les frigos sont pleins de pièces «arrières» et les promotions n’ont que très peu d’effet sur les stocks.

Sur les marchés, la déprime s’amplifie avec des tarifs qui ne cessent de baisser pour les blondes d’Aquitaine qui ont coûté très cher à produire. Les bonnes femelles charolaises de qualité bouchère sont entraînées à la baisse par les catégories inférieures, mais elles parviennent à mieux résister car elles sont destinées à un marché de niche (cheville bouchère).

Les bonnes vaches charolaises de plus de 400 kg jeunes et bien finies se valorisaient entre 3,28 et 3,51 €/kg sur les marchés de Cholet ou de Saint Christophe en Brionnais.

La tendance est légèrement baissière pour les allaitantes de choix secondaire correctement finies, avec néanmoins un tri plus sévère pour les vaches de plus de 10 ans.

En revanche, les animaux plus légers ou manquant de finition, subissent une débâcle très marquée avec des écarts de prix importants, comme ce fut le cas sur le marché de Laissac.

Les vaches prim'holsteins ont de nouveau perdu quelques centimes pour ne valoir que 2,13€ /kg, pour les P+/O-. Les tarifs sont nettement au-dessous de 1,82 €/kg pour les animaux légers et maigres. Les normandes et les montbéliardes suivent de très près, à 2,59 €/kg pour les bonnes et 2,36 €/kg pour les moyennes.