Des associations environnementales bretonnes (Halte aux marées vertes, Opération nénuphar et Sauvegarde du Trégor) ont dénoncé mercredi dans un communiqué le «manque de courage politique» de l'Etat qui «ne remet pas en cause le productivisme et l'élevage hors sol» face à la prolifération des algues vertes.
Les associations se sont dites «outrées» du manque de courage politique du gouvernement «qui préfère risquer la vie humaine sur les plages, qui détruit l'image de marque de la Bretagne [...], plutôt que de mettre les points sur les "i"», indique le communiqué à la suite de la visite du Premier ministre François Fillon le 20 août 2009 sur une plage des Côtes-d'Armor où un cheval est mort à la fin de juillet après avoir inhalé du gaz dégagé par des algues en décomposition.
Ce déplacement laissait augurer «enfin une autre attitude du gouvernement devant la souillure de la Bretagne provoquée par les élevages hors sol et l'agriculture productiviste», estiment les associations.
Mais, ajoutent-elles, l'Etat «se contente de reconnaître le caractère dangereux des gaz de putréfaction des algues vertes échouées». «Les associations comprennent que l'Etat protège les pollueurs et cela leur est désormais insupportable», indique le communiqué.
François Fillon a annoncé à l'occasion de sa visite la mise en place d'une mission interministérielle qui devra bâtir, dans les trois mois, un plan d'action pour lutter contre la prolifération des algues vertes et «proposer des solutions efficaces de ramassage et de protection de la population».
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