Selon les chiffres définitifs de l'Agence bio présentés jeudi, à la fin de 2010, 20.604 exploitations étaient en agriculture biologique, soit une progression de 25 % sur l'année 2010 et de 50 % en deux ans (13.300 exploitations en 2008).
Quasi 4 % des exploitations sont en bio et cultivent 3,09 % de la SAU française (contre 2,46 % à la fin de 2009), soit 845.440 ha dont un tiers en conversion. Le décollage observé en 2009 se confirme donc.
Mais l'objectif national de 6 % en 2012 fixé par le Grenelle est loin d'être atteint. Au mois de mai 2011, Elisabeth Mercier, directrice de l'Agence bio, estime à 1.400 le nombre des nouvelles conversions, soit près de 22.000 exploitations bio.
Un tiers des produits bio importés pourraient être produits en France, révèle une étude de l'Agence bio. Il manque des conversions en grandes cultures principalement et il reste des parts de marchés à prendre en fruits et légumes frais et transformés, selon Elisabeth Mercier.
Sur un marché du bio de 3,4 milliards d'euros, soit 2 % du marché alimentaire national, un tiers des produits bio consommés sont importés. Mais « la tendance s'inverse et la part des produits importés diminue », précise la directrice. Les achats extérieurs sont nuls pour la viande bovine et la viande d'agneau, et de seulement 1 % pour les œufs et le vin bio.