Avril 2011 se positionne au deuxième rang des mois d'avril les plus chauds depuis 1900, derrière avril 2007, avec une température moyenne, mesurée à 14,5°C, supérieure de 4°C à la normale saisonnière, retrace le ministère de l'Agriculture dans sa note parue jeudi 5 mai.
A l'exception de quelques jours plus proches de la normale autour du 15 avril, les températures quotidiennes se sont maintenues autour de valeurs bien supérieures tout au long du mois. Entre le 6 et le 11, elles ont même atteint des valeurs sans égal depuis 1947 pour une première quinzaine d'avril. Toutes les régions de la métropole sont concernées par ces températures élevées et plus particulièrement le Sud-Ouest et le Nord.
Pour le quatrième mois consécutif, les précipitations sont déficitaires. Ce mois d'avril a été exceptionnel par sa faible pluviométrie. Il se situe parmi les plus secs depuis 1959. Les précipitations d'avril sur la France n'ont représenté que 35 % de la normale saisonnière. Entre le 1er et le 20 avril, on observe une pluviométrie très largement déficitaire sur la totalité du territoire. Ce déficit va jusqu'à frôler les 100 % sur de nombreuses régions.
Les précipitations cumulées depuis le 1er mars 2011 sont inférieures à la normale sur la quasi-totalité du territoire, et plus particulièrement au nord d'une ligne allant de Bordeaux à Nancy. Seules la moitié orientale de la Corse et les régions du golfe du Lion sont au-dessus des normales de saison.
Le niveau des réserves utiles des sols en eau continue de baisser et devient déficitaire sur l'ensemble de la France métropolitaine, excepté quelques zones localisées bordant la Méditerranée. Ce niveau est le plus bas pour la zone située entre les coteaux du Gers et la plaine de l'Albigeois et du Castrais.
Mai, juin, juillet 2011 : plus chauds que la normale
Selon Gilbert Schneider, ingénieur à la direction de la climatologie de Météo-France, interrogé par Le Figaro, « en surface, les sols sont beaucoup plus secs qu'en 1976, où il y avait eu un peu de pluie en février et en avril. » En revanche, précise Le Figaro, les nappes phréatiques sont aujourd'hui relativement mieux remplies qu'en 1976, les pluies ayant été beaucoup plus abondantes l'automne dernier qu'il y a trente-cinq ans.
Selon des modèles de prévisions saisonnières de Météo-France, les températures moyennes devraient être plus chaudes que la normale en métropole. Mais « nous n'accordons qu'une confiance toute relative à ces prévisions de printemps », a reconnu Isabelle Charon, climatologue à Météo France, dans Le Figaro.