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Marchés de bétail vif

Des doutes face à la nouvelle Pac

Publié le vendredi 23 mai 2014 - 19h02

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Sur les marchés aux bestiaux, l'activité de 2013 s'est soldée par une baisse d'effectifs. En image, le marché au cadran de Moulins-Engilbert. Photo : J. Chabanne
Sur les marchés aux bestiaux, l'activité de 2013 s'est soldée par une baisse d'effectifs. En image, le marché au cadran de Moulins-Engilbert. Photo : J. Chabanne

Vendredi, lors de l'assemblée générale de la Fédération française des marchés de bétail vif (FMBV), certains responsables de marché n'ont pas dissimulé leur crainte face au marché d'exportation en perte de vitesse. Non seulement parce que les échanges avec quelques pays restent incertains. Mais aussi parce que la réforme de la Pac laisse encore planer le doute sur les primes à la vache allaitante.

 

« Nous dépendons beaucoup de l'Italie, a rappelé Martial Tardivon, le directeur du marché de Moulins-Engilbert. D'un côté ou de l'autre des Alpes, les décisions qui seront prises pour la nouvelle Pac seront capitales pour nos marchés ».

 

Il rappelle ainsi que bien que la Pac ne les concerne pas directement, les marchés en subiront les conséquences par ricochets. « Ce qui m'inquiète, c'est le maintien de la production, poursuit-il. Les éleveurs en ont ras le bol. »

 

Sur les marchés aux bestiaux, l'activité de 2013 s'est soldée par une baisse d'effectifs.

 

« Les exportations françaises entre février 2013 et janvier 2014 atteignent 1,3 million d'animaux, soit une baisse de 5,7 % par rapport à l'année précédente, précise Hugues Beyler, le directeur de la Fédération française des commerçants aux bestiaux (FFCB). Environ 900.000 de ces animaux ont été envoyés en Italie. » Seules les exportations de bovins maigres progressent, mais pas vers les clients habituels.

 

L'interprofession constate une concurrence de plus en plus forte des viandes et du vif fini importés de pays où les coûts de production moindres tirent les prix vers le bas. « Le Brésil, la Pologne... », énumère Hugues Beyler. Ainsi, nos exportations de broutards vers l'Italie perdent 5 %.

 

« L'an dernier, trois ou quatre abattoirs ont fermé dans la nord de l'Italie, se désole-t-il, insistant sur les difficultés économique du pays. » C'est l'appétit des pays tiers qui, pour l'instant, favorise nos exportations, avec des envois notamment vers l'Algérie, la Tunisie... multipliés par deux. Un doublement qui reste toutefois relatif compte tenu des faibles quantités concernées.

 

Hélène Chaligne


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