Des militants de la Confédération paysanne occupent depuis mercredi une tour de Laïta, filiale de Coopagri Bretagne, Even et Terrena, à Ancenis (Loire-Atlantique) pour protester contre la contractualisation et réclamer des quotas laitiers, a-t-on appris auprès des manifestants.
Selon la gendarmerie, une vingtaine de militants ont pris place en haut d'un séchoir à lait, d'une hauteur de vingt mètres, mercredi en fin de matinée tandis que d'autres attendaient des renforts en bas. La Confédération paysanne a annoncé pour sa part entre 50 à 100 personnes sur place.
Le syndicat souhaite obtenir une entrevue avec Dominique Chargé, président de la filière laitière de la première coopérative agroalimentaire française, Terrena, et secrétaire général de la FNCL (Fédération nationale des coopératives laitières), chargé du projet de contractualisation réclamé par le gouvernement pour réorganiser la filière laitière.
«La contractualisation vise à intégrer les producteurs de lait dans leurs laiteries, mais ça ne régulera pas le marché, le problème c'est la surproduction de lait et nous voulons remettre le sujet des quotas laitiers sur le tapis: réactiver la régulation de la production par des quotas laitiers européens», a expliqué Jean-François Guitton, membre de la commission nationale laitière de la Confédération paysanne, présent en haut de la tour.
Laïta, créée en janvier 2009, regroupe les activités laitières de Terrena, Coopagri et Even et rassemble au total 4.000 producteurs de lait, produisant 1,2 milliard de litres par an.
Des militants de la Confédération paysanne ont par ailleurs détourné un camion-citerne de lait de la coopérative Sodiaal dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Etienne (Loire) dans le cadre de ces actions et pour exiger une rencontre avec Gérard Budin, président de Sodiaal et de la FNCL.
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