Le Syndicat national de l'industrie des viandes (Sniv) a répondu mercredi, dans un communiqué, aux actions conduites par les producteurs de viande depuis lundi matin devant les abattoirs. Pour les abatteurs, ce sont les machines à classer qui ne remplissent pas leur mission. «Nous attendons de la Fédération nationale bovine (FNB) et de l’interprofession qu’elles traitent ces vrais sujets. Il y a là probablement plus d’avenir pour nos éleveurs et notre filière bovine française qu’en affaiblissant l’industrie de la viande».
Pour le Sniv, les manifestants «ne disent rien d’autre que ce que les industriels ne cessent d’affirmer depuis des années: la machine à classer ne remplit pas sa fonction d’harmonisation du classement des carcasses. Ce constat doit donc être acté pour trouver de vraies solutions».
Pour le syndicat des entreprises, la question n'est pas politique mais technique. Cela va de «l’équation retenue pour cette machine [qui] contribue à surclasser certaines catégories d’animaux» aux «problèmes d’étalonnage». Tout cela avec pour conséquence des classements différents entre abattoirs équipés de machines.
Les industriels réclament au passage la désignation d'un «organisme réellement paritaire» et que lui soit donnée «l’indépendance qui le mettra à l’abri de toutes les pressions» pour trouver «des vraies réponses à l’objectif recherché tant par les éleveurs que par les industriels: un classement impartial et harmonisé sur tout le territoire».
Quant aux revendications des éleveurs sur leur revenu, le Sniv dit comprendre «les difficultés et le désarroi des éleveurs bovins. Mais face à de vrais problèmes, il convient de rechercher les vraies solutions», affirme-t-il
Pour lui, cela passe par une meilleure adéquation entre ce que les consommateurs veulent et ce que la filière est capable de leur fournir (poids des carcasses adaptés à la demande du marché, état d’engraissement, propreté des cuirs, sécurité alimentaire).
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