La France engrange une excellente moisson cette année à 37,4 Mt, selon les derniers chiffres de l'OniGC (Office national interprofessionnel des grandes cultures) parus mercredi. Dans ce contexte, «si nous ne voulons pas avoir des stocks de fin de campagne supérieurs à 4 Mt, nous devront être en mesure d'exporter 15,5 Mt aussi bien vers les pays de l'Union que vers les pays tiers», a expliqué mercredi Patrice Germain, directeur général adjoint de l'Office, à l'issue du conseil spécialisé des grandes cultures.
Selon l'OniGC, les débouchés intracommunautaires ne pourront pas augmenter et resteront voisins de 7,5 Mt. En revanche, les débouchés vers les pays tiers qui n'ont totalisé que 5 Mt d'exportations l'an passé devront passer cette année à 8 Mt, si bien que «nous ne pourrons pas compter uniquement sur nos marchés traditionnels d'Afrique et du Maghreb pour exporter 3 Mt de plus que l'an passé. Il faudra aller chercher de nouveaux marchés dans les pays du Croissant fertile: l'Iran, l'Irak et Israël, mais aussi l'Egypte qui reste le premier importateur mondial».
Pour l'heure, les blés français bénéficient d'un avantage important à l'exportation de par leur qualité en comparaison des origines de la région de la mer Noire et du nord de l'Europe.
Selon une note de l'OniGC parue mercredi, «la récolte française de 2008 est caractérisée par 20 Mt de blés de haut de gamme auxquelles s'ajoutent 14 Mt de blés de classe 2 de bonne qualité internationale. La moisson de 2008 totalise un volume de 3 Mt de blés de classe 3 qui trouveront preneurs en alimentation animale».
Consultez également cet article: