Amazone fabrique son propre automoteur

Pour les agriculteurs allemands, les automoteurs de pulvérisation Amazone font partie du paysage depuis 1998, année où la marque a acheté BBG, constructeur installé à Leipzig (ex-Allemagne de l'Est). L'évolution de ces matériels a abouti aux modèles SF puis SX, appareils combinant les éléments de pulvérisateurs Amazone montés sur un châssis automoteur du constructeur néerlandais Agrifac. Ces matériels sont restés diffusés en Allemagne et dans les ex-pays de l'Est, Amazone n'ayant pas procédé à une homologation en France.

Cela va changer avec le nouvel automoteur Pantera qui fera prochainement ses premiers tours de roue (à 40 km/h) sur le marché français. Cet engin se démarque aussi des précédents en ce sens qu'il a été développé par le bureau d'études d'Amazone et sera intégralement fabriqué dans l'usine allemande de Leeden, qui produit les pulvérisateurs traînés.

L'une de ses particularités réside dans la conception du châssis et de la suspension. Chacune des quatre roues se trouve au bout d'un bras, un peu à la manière des automobiles jadis munies d'une suspension par barres de torsion. A leur extrémité, ces quatre bras sont reliés au châssis par un amortisseur hydropneumatique. A leur base, ils convergent tous sur un même point de pivot, au centre de la machine. Ce schéma en X comporte en outre un dispositif de réglage de la voie en continu et autorise trois modes de conduite : roues avant directrices, quatre roues directrices ou crabe.

Au bout des bras, chaque demi-essieu intègre un moteur hydrostatique, un réducteur et un freinage pneumatique. Ce freinage vient en complément d'un ralentisseur sur le circuit hydrostatique, qui entre en action lorsque le conducteur ramène le levier du variateur vers le point neutre.

Amazone achève la construction d'un hall spécialement dédié à la production des automoteurs. A terme, la marque entend produire ses Pantera à plus de cent exemplaires par an. Parmi les principaux pays visés : la France où le marché de l'automoteur de pulvérisation est estimé entre 300 et 350 unités par an.

Rémy Serai