Publié le mardi 09 juin 2015 - 15h46
La Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (FICT) estime que la rentabilité des entreprises de son secteur s'est redressée en 2014. Elle parie sur un résultat net après impôts supérieur au 1,2 % observé en 2013. « Nous pensons qu'il s'améliorera car notre industrie, qui a perdu 10 % de ses emplois ces cinq dernières années, voit de nouveau croître, modestement, ses effectifs », a rapporté Robert Volut, président de la FICT, le 9 juin 2015 devant la presse à Paris.
Si les bilans des entreprises de la charcuterie et de la salaisonnerie retrouvent des couleurs, c'est pour deux raisons : le prix de la matière première, qui a reculé, et la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). « Globalement, notre situation économique s'améliore, poursuit Robert Volut. Le prix des pièces a baissé car la production porcine dans l'Union européenne a continué de progresser, pendant que la consommation stagnait ou reculait, selon les pays. Il y a en plus le crédit d'impôt. »
S'intéresser davantage à l'exportation
Il reste une ombre au tableau : le marché. Selon les chiffres avancés par la FICT, la consommation à domicile a gagné en moyenne 3 % en valeur et 1,5 % en volume par an sur les dix dernières années. En 2013, cette croissance a ralenti : 0,4 % en volume et 1,5 % en valeur. « C'est moins bien qu'avant, relève Bernard Volut. Les marques de fabricants grappillaient toutefois quelques parts de marché. Mais, sur les quatre premiers mois de l'année, la consommation des ménages recule de 1,9 % en volume », une tendance qui touche tous les produits.
Autre regret de la FICT : l'exportation. Cette dernière recule de 3,5 % vers l'Union européenne comme vers les pays tiers. « La bataille internationale est rude face à l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne, le Danemark ou les Pays-Bas, reprend Robert Volut. Il faut des ressources financières pour exporter, une implication durable, du temps, de l'investissement marketing... Nous aimerions que les leaders de la profession s'intéressent davantage à l'exportation. Si le fromage a réussi, c'est parce que les leaders se sont mobilisés ! »
E.R.
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