Publié le mardi 22 avril 2014 - 11h27
Des éleveurs ovins ont manifesté vendredi après-midi dans une grande surface de Rodez pour dénoncer la concurrence jugée déloyale de l'agneau importé de la Nouvelle-Zélande, a constaté un correspondant de l'AFP. Réunis à l'appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, ils ont aussi exigé de la grande distribution qu'elle fasse la promotion de la production locale.
Les manifestants – une quinzaine de syndicalistes – ont d'abord eu un vif échange avec la direction sur la présence importante d'agneaux néo-zélandais dans les rayons avant de s'apaiser après avoir constaté que les frigos contenaient essentiellement de l'agneau français. Le directeur du magasin s'est engagé à « ne proposer désormais que de l'agneau français en période de Pâques », époque où les chrétiens consomment traditionnellement de l'agneau et qui représente pour les éleveurs un important pic d'activité.
Jean-François Cazottes, responsable de la section ovine de la FDSEA de l'Aveyron, un des plus importants départements d'élevage ovin en France, a dénoncé à l'AFP « les prix cassés qui défient toute concurrence » de l'agneau néo-zélandais.
L'agneau de Nouvelle-Zélande est vendu surgelé ou « chilled », une technique qui permet de conserver la viande sous vide jusqu'à six semaines, entre 6 et 8 euros le kg, expliquent les professionnels. L'agneau français tourne autour de 15 euros le kilo, avec des pointes supérieures à 20 euros le kilo pour de la viande bio.
L'Aveyron compte environ 720.000 brebis reproductrices, soit 15 % du cheptel national, selon les chiffres de la FDSEA.
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres