Publié le vendredi 05 juin 2015 - 10h33
Y a-t-il une agriculture industrielle en France ? Et faut-il la craindre ? Stéphane Le Foll, dans une lettre ouverte diffusée mercredi soir, dit s'inquiéter des démarches spéculatives d'apporteurs en capitaux. En revanche, il considère comme un atout les projets portés par un collectif d'agriculteurs, évidemment à la condition qu'ils soient conduits dans le respect des procédures liées à l'environnement, à l'urbanisation, aux nuisances de voisinage ou au bien-être animal. Jamais il ne fait référence à une taille maximale, en nombre d'exploitants, d'hectares ou d'animaux.
Ce qui est pourtant le premier critère – ou en tout cas le critère apparent – de la Confédération paysanne quand elle classe en France 29 fermes comme autant d'« usines ». Jusqu'à présent, les autres syndicats ont pris soin de se tenir à l'écart de ce débat. Nous les avons interrogés. Le qualificatif les irrite. A l'instar du ministre de l'Agriculture, ils estiment que la limite à l'agrandissement ou au regroupement des exploitations réside dans l'identité des apporteurs en capitaux.
Pour Xavier Beulin, le président de la FNSEA, les agriculteurs doivent être seuls maîtres à bord, sans subordination. Comme Thomas Diemer, le président de JA, il estime qu'un registre de l'agriculture « clarifierait la situation en écartant [...] les sociétés de capitaux sans lien avec l'agriculture ».
Pour Bernard Lannes, le président de la Coordination rurale, la notion d'apporteur en capitaux doit être regardée beaucoup plus strictement : « privé ou coopératif, si l'investisseur dicte sa conduite, il y a danger. »
Pour les trois syndicats, le seul qualificatif d'usine nuit à l'image de toute l'agriculture française. En réponse, Laurent Pinatel, le porte-parole de la Confédération paysanne, dit agir pour alerter avant que le mal ne soit trop étendu.
A. Delest et M.-G. Miossec
crocodile40
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samedi 06 juin 2015 - 14h50
maxens
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vendredi 05 juin 2015 - 20h46
berber40
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et pour quoi
lundi 08 juin 2015 - 13h28
Et pourquoi l' agriculture n'a pas le droit d’évoluer l’industrie la fait de plus certain agrandissement est source de qualité et d’écologique que ne peut plus ce payer un agriculteur individuel crocodile40