Publié le mardi 03 novembre 2015 - 14h54
Un arrêté du 30 octobre 2015, publié ce 1er novembre au Journal officiel, officialise une hausse du tarif d'achat de l'électricité issue d'installations produisant du biogaz. Cette revalorisation débute à un niveau d'environ 9 %, primes incluses, pour les petites installations de puissance maxi inférieure à 80 kW. Elle répond en partie aux demandes exprimées ces derniers mois par les agriculteurs méthaniseurs et par les professionnels de la filière. Mais elle va partiellement à l'encontre de l'avis de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Concrètement, le nouveau tarif est de 18 c€/kWh pour les installations de puissance inférieure ou égale à 80 kW, auquel il faut ajouter 4 c€/kWh maximum de prime. Ce tarif passe à 16,5 c€/kWh pour les installations de puissance supérieure ou égale à 300 kW, auquel peut être ajouté le même niveau de prime. L'arrêté précise que les tarifs intermédiaires sont déterminés par interpolation linéaire. Les bénéficiaires sont les exploitations « bénéficiant au 1er novembre 2015 d'un contrat d'achat en application de l'arrêté du 19 mai 2011 » ou « du 10 juillet 2006 ». L'acheteur doit alors adresser au producteur un avenant avant le 31 décembre 2015.
Le texte précise par ailleurs que « toute installation pour laquelle le producteur a déposé avant le 15 octobre 2015 un dossier complet d'identification auprès de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) » peut bénéficier d'un avenant. Enfin, la date de prise d'effet de l'avenant correspond au premier du mois suivant la date à laquelle le producteur adresse l'avenant signé à l'acheteur. L'avenant porte sur la période résiduelle du contrat en cours.
« Cette réponse positive montre que cette nouvelle filière a besoin d'un soutien particulier » (SER)
Selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER), la hausse du tarif d'achat « devrait permettre de sauvegarder des sites en fonctionnement, dont certains sont en très grande difficulté ». A l'inverse, la CRE, consultée sur la base de ces tarifs confirmés, donnait en septembre un avis négatif. S'appuyant sur des études de rentabilité qu'elle a elle-même réalisées, l'autorité administrative indépendante concluait alors à un caractère excessif de la rémunération résultant de l'avenant prévu par le projet d'arrêté de l'époque, celui-ci prévoyant aussi une extension de 5 ans de la durée du contrat. Mais celle-ci ne figure toutefois pas dans l'arrêté du 1er novembre 2015. Un deuxième arrêté tarifaire est attendu pour les nouvelles installations dont la puissance est inférieure à 500 kW.
Vincent Gobert
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres