John Deere complète sa gamme de conventionnelles

Conserver une bonne structure de paille tout en assurant un fort rendement en grain, c’est l’équation que John Deere tente de résoudre avec sa nouvelle série de moissonneuses-batteuses. La T conserve donc des secoueurs pour préserver la paille, mais adopte des rotors supplémentaires en amont afin d’augmenter l’effiacité du battage. C’est au niveau de l’assemblage de ces rotors que se trouve l’originalité de la T. En effet, au lieu de conserver un train de batteurs classique tournant dans le même sens pour effectuer le transfert du batteur vers le séparateur rotatif, John Deere a opté pour un tambour inversé qui transporte la matière par le haut et non plus par le bas. Cette configuration permet d’éviter les angles vifs entre les différents contre-séparateurs et de fluidifier le flux de récolte.

Le batteur est identique à celui de la WTS avec son diamètre de 660 mm. Le séparateur rotatif présente lui aussi un diamètre de 660 mm. Derrière, le tire-paille qui achemine la récolte vers les secoueurs est lui aussi muni d’un élément de séparation. L’angle d’enroulement est de 165° au niveau du contre-séparateur et de 116° au niveau de contre-batteur. Cette technique de circulation de la récolte par le haut avec un rotor inversé n’est pas nouvelle chez John Deere puisqu’elle est déjà employée sur la CTS pour transférer la matière du batteur vers les rotors longitudinaux. Les secoueurs n’ont pas subi de modification significative, mise à part la diminution du nombre de redans, qui passede onze à sept.

Une nouvelle nomenclature

L’arrivée de cette nouvelle série est l’occasion pour le constructeur américain de changer sa nomenclature. Les CWS conservent leur nom tandis que les WTS deviennent des W, et les CTS et STS respectivement C et S. Pour les quatre modèles de la série T (T 550, T 560, T 660 et T 670), le premier chiffre indique le nombre de secoueurs tandis que les deux derniers qualifient le niveau de puissance du moteur.

Ce dernier est un Deere de 6,8 ou 9 litres selon les modèles. Il regroupe toutes les technologies employées pour passer à la norme Tier 3 telles que le turbo à géométrie variable ou la vanne EGR. Du côté du caisson, la T reçoit le même système Quadra Flow que les WTS et la CTS. Une grille de préséparation, qui traite 30% de la matière, améliore le nettoyage et augmente la capacité de séparation.

Les quatre modèles sont disponibles en version Hillmaster, qui permet de travailler dans des dévers allant jusqu’à 22%. Toujours en option, les T peuvent être équipées du pack «i» qui comprend le système de guidage automatique AutoTrac, le contrôle automatique du flux de la récole HarvestSmart et le logiciel Harvest Doc qui mesure en continu le rendement et le taux d’humidité.

Les coupes à tapis développées en partenariat avec Zürn sont également disponibles.

par Corinne Le Gall

(publié le 3 août 2007)