Case IH renouvelle ses moissonneuses Axial Flow

Chez Case IH, pas de demi-mesure! C’est l’ensemble de la gamme de moissonneuses-batteuses non conventionnelles Axial Flow qui est renouvelée pour la prochaine campagne. Avec deux nouvelles séries et pas moins de six modèles, l’entreprise veut confirmer sa domination sur le marché des machines à rotor.

La série 88, qui succède aux 2300, est celle qui renferme le plus d’évolutions. Elle est composée de trois machines, de 294, 322 et 365 ch. La capacité de trémie atteint 10.500 litres sur les deux plus gros modèles. La coupe, de 5,20, 6,10 ou 7,30 mètres, est munie d’un tablier extensible de 20 cm et dispose d’une lame équipée de sections boulonnées qui facilitent les réparations rapides au champ. Le convoyeur possède une capacité de relevage de 4 tonnes et peut recevoir un cueilleur à maïs 8 rangs sans que le constructeur ait eu à installer un troisième vérin. Du côté du système de battage, pas de grosse surprise: Case IH reste fidèle à son monorotor, décliné dans toutes les Axial depuis trente ans. L’organe a un peu évolué. Il s’agit maintenant du «Small Tube» qui équipe déjà la série 10.

La paille préservée

Le diamètre du tube est inférieur à celui de la série 2300, mais les plots sont plus larges. En revanche, le diamètre mesuré à l’extérieur des battes est le même que sur les anciennes versions. Cette nouvelle configuration a un avantage de taille: elle permet de mieux préserver la paille.

Les résultats obtenus lors de la première démonstration se sont d’ailleurs révélés probants, avec un andain de bonne qualité derrière la machine. Le rotor est entraîné par un variateur à courroies et une boîte de vitesses à trois rapports.

Du côté du système de nettoyage, le réglage des grilles s’effectue soit mécaniquement, soit élec- triquement depuis le côté de la machine ou encore électriquement depuis la cabine, en fonction du niveau d’équipement qui a été choisi.

Pour le traitement des résidus, la série 88 a un éparpilleur de menues pailles à deux disques placé en position haute pour traiter la paille broyée. Un second éparpilleur inférieur, à deux disques, épand la menue paille.

Le broyeur est équipé de six rangées de couteaux mobiles et d’un contre-couteau à 47 lames. Ce dernier peut être réglé sur quatre positions. Quant à l’entretien journalier, il se réduit à trois graisseurs seulement.

Plus de 12.000 litres de trémie

Les machines haut de gamme de la série 10 connaissent aussi une mise à niveau avec le passage à la série 20. Les trois modèles développent 422, 469 et 530 ch, avec des capacités de trémie de 10.500 litres sur les deux premières et 12.330 sur la plus grosse. Les améliorations apportées à la coupe sont semblables à celles de la série 88.

L’originalité de la série 20 est l’entraînement du rotor par une transmission à variation continue. Les trains de courroies et toute la pignonnerie ont donc disparu. Du côté des grilles, l’ensemble table-grilles-ventilateur peut se mettre à niveau pour corriger des dévers de 17%. Le broyage est réalisé par des couteaux fixes crantés, au nombre de 63 sur la 7120 et de 126 sur les deux autres modèles.

La sécurité est au niveau des contre-couteaux, escamotables individuellement. La grande inertie du rotor de broyage permet de limiter la consommation de carburant.

par Corinne Le Gall