RMH défend ses positions

L'année 2009 a été difficile pour la plupart des constructeurs de remorques mélangeuses.

« Nos ventes ont reculé d'environ 25 %, reconnaît Gershon Goldenberg, président du conseil d'administration de RMH et cogérant de la filiale française, mais ce n'est pas une raison pour que nous abandonnions le marché français. »

Rassurer les clients 

Le constructeur israélien est en effet victime d'une rumeur qui circule depuis quelques mois. Rumeur qui dit que la marque voudrait fermer sa filiale française, installée à Tinténiac, en Ille-et-Vilaine.

« Nous figurons parmi les pionniers sur le marché français. Nous y avons livré nos premières machines en 1989 et créé la filiale dix ans plus tard. Aujourd'hui, rien que pour les automotrices, nous avons 350 mélangeuses distributrices au travail, dont une soixantaine en Cuma, décrit Simon Partouche, responsable de RMH France. Nous avons mis en place un réseau de concessionnaires et récemment investi dans de nouveaux locaux. En Europe, la France représente l'un de nos principaux marchés. Il serait complètement absurde que nous cessions d'y être présents. »

En attendant, l'équipe commerciale s'active à rassurer à la fois son réseau et les éleveurs.

« Nous sommes sur un marché très concurrentiel avec une trentaine d'intervenants pour les remorques mélangeuses et une quinzaine pour les automotrices, détaille Jacky Lucienne, animateur réseau. Pour une poignée de concurrents, le fait d'avoir lancé cette rumeur ou de la colporter leur facilite la tâche en nous écartant sur certains marchés. Je pense que les clients vont bien finir par voir que RMH est là pour longtemps encore. D'autant que nous allons mettre de nouvelles machines sur le marché en 2010 et achevons les procédures d'homologation 40 km/h pour certaines de nos automotrices. »

RMH est une marque du groupe israélien Lachish Industries, créé en 1956, et dont l'unique activité porte sur la fabrication des mélangeuses à poste fixe, traînées ou automotrices. La société emploie quatre-vingts personnes et annonce 16 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 90 % à l'export vers pratiquement tous les continents.

par Rémy Serai

(publié le 19 mars 2010)