Publié le vendredi 11 juillet 2014 - 16h11
Le constructeur bavarois, qui fête cette année ses trente ans d'existence, foisonne d'idées.
C'est sur sa ferme AgroVation, située en République tchèque, que Horsch a choisi de célébrer son trentième anniversaire. Clients et concessionnaires ont été conviés pour l'occasion dans cet ancien kolkhoze de 3.300 ha, acheté en 2012.
Le constructeur en a profité pour présenter ses projets, ainsi que son chiffre d'affaires (CA) de 2013, en progression de 11 % par rapport à 2012, soit 252 millions d'euros, dont 75 % réalisés à l'exportation.
La France est le deuxième marché du constructeur, avec un CA de 44 M€. Si le Pronto représente 33 % des ventes totales, la meilleure progression est à attribuer au semoir monograine Maestro.
De plus, Horsch compte désormais consolider son activité avec ses pulvérisateurs. Leur lancement est soutenu par les récompenses, notamment la médaille d'argent Agritechnica 2013 pour le système de pilotage de rampe BoomControl Pro.
Le constructeur bavarois présentera sa gamme Leeb en France, dont le pulvérisateur traîné GS, lors du salon Innov-Agri.
Controlled Traffic Farming (CTF)
De prototypes et de concepts, il en est plus que jamais question sur la ferme AgroVation. Mickaël Horsch, le fondateur de l'entreprise familiale, travaille notamment sur le CTF, que l'on peut traduire par « agriculture à circulation contrôlée ». Déjà imaginé au XIXe siècle, ce concept agronomique a pour principe d'optimiser les passages à partir de largeurs de travail d'un même multiple.
L'objectif est de diminuer au maximum l'impact du passage des machines sur le sol, en figeant en amont la circulation des véhicules. Mais cela demande une adaptation du parc matériel. Horsch teste donc à AgroVation des outils aux voies élargies. La largeur des essieux est passée à 3 m. Le constructeur remplace aussi les pneus par les chenilles sur les tracteurs et sur les outils.
Enfin, la logistique est entièrement intégrée. Les largeurs de travail sont les multiples de 12. Le CTF demandant une grande précision, les travaux sont menés grâce à un guidage et à un système RTK.
Robert Dorsemagen, directeur de la filiale française, ne sait pas où ce concept peut amener Horsch, « en termes de développement de machines ». C'est cependant, pour lui, « une ouverture nouvelle, qui pourrait permettre de résoudre les problèmes de compactage des sols », voire de favoriser les cultures en association.
Vincent Gobert
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