Les apiculteurs professionnels, regroupés au sein du Syndicat des producteurs de miel de France (SPMF), ont proposé jeudi de mettre à disposition du ministère de l'Agriculture 15.000 ruches au sein de 30 exploitations volontaires réparties sur toute la France, afin de tenter d'élucider les causes de la surmortalité des abeilles.
«On avancera dans ce dossier que s'il y a de véritables études de terrain, a déclaré Joël Schiro, président du SPMF, lors d'un point de presse à Paris. Plutôt que de continuer à faire peur aux Français sur la surmortalité des abeilles, il serait préférable de passer à l'action concrète.»
Pour lui, «l'objectif est de dépasser les résultats partiels des différentes expérimentations conduites jusqu'à présent»
Joël Schiro a rendu aussi hommage au récent rapport du député de la Haute-Savoie, Martial Saddier, sur les raisons du dépérissement des abeilles, rapport qu'il a qualifié «de véritable événement».
Il approuve notamment une des propositions du rapport Saddier concernant la création d'un institut technique de recherche pour «faire l'interface avec la recherche fondamentale».
Comme le rapport l'a souligné, Joël Schiro estime lui aussi qu'un seul facteur ne peut expliquer l'hécatombe des abeilles. Il a notamment évoqué le varroa, un acarien parasite, mais aussi les produits phytosanitaires.
Interrogé sur le Cruiser, il a affirmé n'avoir pas fait, cette année, de «constatations de problèmes visibles en matière d'intoxication» des abeilles. Il a toutefois souligné que le Cruiser n'est autorisé que sur le maïs.
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