L'Agence européenne de sécurité des aliments, l'Efsa, a appelé jeudi l'Union européenne à redoubler d'efforts scientifiques pour parer à l'hécatombe des abeilles du continent.
« Une coopération renforcée entre les agences de l'UE, les États membres et les chercheurs s'impose d'urgence pour améliorer notre compréhension de la manière dont les facteurs de stress multiples nuisent à la santé des abeilles », a conclu l'Efsa après avoir passé en revue les quelque 250 projets de recherches sur les abeilles en cours dans l'UE en 2012 et 2013.
Ce sursaut s'impose face aux « lacunes » freinant la mise en place d'un « programme harmonisé d'évaluation des risques environnementaux pour les abeilles », a précisé l'Efsa dans un communiqué. L'Agence prône aussi « la création d'une base de données de recherche centralisée et libre d'accès ».
Selon Agnès Rortais, spécialiste des abeilles à l'Efsa, « il y a par exemple une pénurie de travaux sur les abeilles autres que mellifères et même pour ces dernières, les études se concentrent sur quelques sous-espèces, alors qu'il existe une grande diversité » en Europe.
« Nous avons également noté que les projets portant sur l'évaluation des facteurs multiples du stress sont rares. Or nous savons que dans leur milieu naturel, les abeilles sont confrontées à toute une série de facteurs de stress », ajoute-t-elle, citée par son Agence. « Il nous faut améliorer d'urgence notre compréhension de la manière dont ces facteurs interagissent », relève-t-elle.
L'Europe est en déficit d'abeilles en raison d'une surmortalité multifactorielle des colonies. Les apiculteurs ne contestent pas cette imbrication de causes, mais face à l'industrie chimique, ils soutiennent que les pesticides sont la principale cause de mortalité.
L'Efsa salue dans ce cadre « l'initiative importante » prise par l'Agence sanitaire française avec la création d'un groupe de travail spécialisé dans l'analyse des effets sur les abeilles de divers facteurs de stress, « tels qu'agents pathogènes, organismes nuisibles, pesticides ou encore médicaments vétérinaires ».
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lundi 17 mars 2014 - 13h38
Si l'EFSA s'inquiete c'est que la situation est catastrophique....En effet il faut souvent beaucoup de victimes avant qu'elle reagisse(ex: biberon toxique pour bebe ,reaction 10 ans apres d'autres pâys)