Une cinquantaine d'apiculteurs se sont rassemblés samedi à Perpignan pour réclamer « une réaction officielle du ministère de l'Agriculture » face à une mortalité massive des abeilles dans leurs deux départements l'hiver dernier, a constaté un photographe de l'AFP.
« Nous réclamons la considération du ministère de l'Agriculture alors que nos départements des Pyrénées-Orientales et de l'Ariège ont connu cet hiver une mortalité massive d'abeilles », a expliqué le président de l'Union syndicale apicole du Roussillon, Michel Barcelo, joint par l'AFP sur place.
Apiculteur professionnel depuis 35 ans à Ortaffa (Pyrénées-Orientales), M. Barcelo a assuré que « plus de 4.500 ruches étaient mortes » au cours de l'hiver dans ces deux départements réunis. Sans vouloir porter d'accusations, il a évoqué « l'hypothèse selon laquelle ces pertes considérables pourraient être dues à l'utilisation de produits phytosanitaires dans les bâtiments d'élevage, la désinsectisation ».
« Des organismes officiels nous avaient proposé une enquête, la mise en place d'un protocole de surveillance, pour savoir comment ces abeilles pouvaient mourir de la sorte dans des zones de montagne, mais aucune mesure n'a été annoncée », a-t-il affirmé.
Sur la place Arago du centre de Perpignan, les apiculteurs mobilisés faisaient signer des pétitions aux passants, tout en leur faisant découvrir l'ouverture d'une ruche dans une structure vitrée.
Le 1er avril à Paris, des centaines d'apiculteurs avaient manifesté leur mécontentement face à la mortalité des abeilles en brandissant des pancartes « Stop à l'hécatombe » ou « Non aux insecticides ».
dilemne en vue
mardi 10 juin 2014 - 12h10
Il devient de plus en plus évident qu'une épidémie de chikungunya va débarquer en France métropolitaine. Déjà, des cas sont apparus en Pyrénées Orientales. Le seul moyen d'éradiquer cette épidémie est de s'attaquer à son vecteur, c'est à dire une forme de moustique. Il faudra bien utiliser des insecticides, sinon, ce sera des centaines de morts en vue (pour rappel, au moins 200 morts à la Réunion car les autorités ont tardé à prendre les mesures ad hoc). Entre des abeilles et des humains, quel sera le choix? Faire signer des pétitions, c'est bien joli, mais devra t on se retourner contre ces pétitionnaires aux premiers cas mortels de "chik"?