A priori, les agriculteurs ne sont pas encore prêts à payer le conseil technique séparément de leurs achats d'approvisionnement (phytos, engrais...) pour les cultures, au regard des résultats d'un sondage de BVA publiés dans Agrodistribution de mars.
Au total, ils sont seulement 17% à envisager une telle possibilité, soit 2 points de moins que l'an dernier à la même époque.
L'Ouest est la plus ouverte des régions avec 22% de réponses favorables et le Sud est la plus réfractaire avec seulement 9%.
Certes, en zone d'élevage, les exploitants délèguent plus facilement le suivi technique de leurs productions végétales au technico-commercial. Mais en même temps, ce sont les exploitations de grandes cultures (25%) et de plus de 150 hectares (30%) qui sont les plus portées à accepter la pratique d'un conseil payant. Alors que les activités dites d'élevage sont les plus réticentes avec 11%.
En termes de tranche d'âge, les 35-44 ans sont plus enclins à rémunérer le conseil avec près de 22% de oui.
Donc aujourd'hui, selon notre baromètre, le portrait type de l'agriculteur prêt à mettre la main à son porte-monnaie pour bénéficier de conseils techniques en cultures est originaire de l'ouest de la France, a la quarantaine et exploite plus de 150 hectares en productions végétales principalement.
Le conseil technique fait justement débat au sein du groupe Ecophyto 2018, sous la présidence de Guy Paillotin, mise en place dans le prolongement des décisions du Grenelle de l'environnement.
Toutefois, il n'est plus question de le séparer de la fonction de vente en tant que telle, mais de mieux l'identifier. L'idée sous-jacente de le faire payer devient alors moins prioritaire.