Après trois demi-journées d'audience, l'affaire Unigrains se poursuit devant le tribunal correctionnel de Paris.
La Coordination rurale et l’Organisation des producteurs de grains (OPG), syndicat proche de cette dernière, à l'origine de la plainte, ont publié vendredi un communiqué afin de «couper court à toute polémique» et de réaffirmer leur position.
«L’objet de ce procès est de faire la lumière sur l’utilisation de l’ensemble des fonds prélevés sur les revenus des agriculteurs et d’aboutir à une plus grande transparence, pour que demain les agriculteurs reprennent confiance dans les structures qui les représentent», explique les syndicats.
En outre, le communiqué précise que l’OPG «n'a jamais porté plainte contre la FNSEA, ses satellites ou encore contre les personnes qui comparaissent actuellement», mais bien contre X.
L'OPG tient en effet à signaler que c'est bien un rapport de la Cour des compte publié en 1998 et l'enquête de la brigade financière qui s'ensuivit qui met en cause la société financière Unigrains et les huit prévenus.
«Ce procès n'est pas celui de la solidarité, comme l'affirment les opérations de communication de la FNSEA, lâche Nicolas Jaquet, président de l'OPG, mais celui d'un système syndical qui a détourné à son profit des sommes prélevées sur les agriculteurs.»
Pour ce dernier, l'affaire Unigrains est aussi «la triste illustration du déphasage qui existe entre le lobbying céréalier et la vie dans les campagnes».