Les audiences du procès mettant en cause les anciens dirigeants de la FNSEA et de l'établissement financier Unigrains, soupçonnés du détournement de 16 millions d'euros au profit du syndicat majoritaire, se sont achevées jeudi.
Dans un communiqué publié ce jour, la Confédération paysanne, partie civile dans cette affaire, revient sur les arguments de défense des prévenus et sur la relaxe requise en leur faveur, le vendredi 10 octobre, par le procureur de la République.
«L’argumentation juridique de la défense repose, comme celle du Parquet, sur le fait que cet argent n’appartenait pas à Unigrains, mais à l’Etat et qu’ils avaient agi, braves soldats, sur ordre. Ainsi, les pratiques reconnues par le Parquet comme critiquables, voire illégales, ne seraient pas pénalement répréhensibles selon la défense», s'étonne le syndicat minoritaire.
La décision du tribunal correctionnel de Paris est attendue pour le 5 décembre. Selon la Confédération paysanne, «le verdict pourrait annoncer la fin d’un mythe, celui de l’universalité du premier syndicat agricole français, rattrapé par les affaires».