Les industries alimentaires doivent se regrouper afin de modifier le rapport de force avec les centrales d'achat des distributeurs, préconise une étude publiée mercredi et réalisée pour l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).
Cette étude, diffusée lors des Rencontres économiques de l'agroalimentaire, qui se tiennent au Salon de l'alimentation (Sial), dresse les difficultés auxquelles est confronté le secteur, marqué par la crise.
L'enquête, menée par le cabinet de conseil en stratégie Olivier Wyman, cite notamment les pressions de la grande distribution pour « toujours tirer les prix vers le bas », la volatilité « accrue » des prix des matières premières agricoles et une réglementation (étiquetage, environnement, OGM) « de plus en plus contraignante ».
Pour une majorité des entreprises alimentaires, une amélioration de leur compétitivité et une réduction des coûts sont les principaux défis à relever dans les cinq ans à venir.
Mais pour l'Ania, ses adhérents doivent dépasser cette « stratégie de résistance » afin de passer à « l'offensive ». Elle fixe quatre priorités. Parmi celles-ci figure la nécessité de « rééquilibrer les pouvoirs avec la grande distribution ».
Pour ce faire, elle préconise le regroupement des entreprises alimentaires afin de modifier le rapport de force avec les centrales d'achat.
Elle suggère également que le secteur agroalimentaire investisse dans de nouveaux réseaux de distribution, comme la restauration hors foyer ou la création de partenariats avec le monde agricole pour assurer ces approvisionnements à un prix stable.
L'Ania invite aussi les entreprises à « reconquérir le consommateur » par le biais notamment du développement durable, une attente de plus en plus forte du client.
Le secteur doit aussi partir à la conquête « de nouveaux marchés à l'international », ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui.
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