Huit communes bretonnes touchées par les «marées vertes» vont être indemnisées par l'Etat pour les frais de ramassage des algues vertes engagés en 2009, a annoncé le préfet de la Bretagne mardi, alors que la mission interministérielle mandatée par le Premier ministre prenait ses fonctions.
Hillion, Binic, Plestin-les-Grèves et Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d'Armor) et La Forêt-Fouesnant, Plonévez-Porzay, Plomodiern et Concarneau (Finistère), ainsi que les conseils généraux de ces deux départements, vont recevoir une aide d'un montant global de 215.000 euros.
Cette somme sera réajustée au vu des dépenses effectivement engagées par ces collectivités au 31 décembre 2009.
Le Premier ministre François Fillon avait annoncé, lors d'une visite le 20 août 2009 à Saint-Michel-en-Grève, la mise en place d'une mission interministérielle.
Composée de quatre membres, elle est chargée d'élaborer un plan de gestion et de prévention des risques sanitaires, d'explorer les voies de valorisation et de retraitement des algues et de définir des mesures permettant de réduire les rejets azotés, à l'origine des marées vertes, a expliqué le chef de la mission Philippe Quévremont, lors d'un point de presse à Rennes.
Deux «comités de pilotage» vont en outre être mis en place dans les Côtes-d'Armor pour mener «dans les mois qui viennent des expérimentations dans deux bassins versants très différents», a indiqué lors de ce point de presse le préfet du département Jean-Louis Fargeas.
L'une concernera le bassin de Lannion, «où le nombre d'exploitations est peu élevé (170) et le taux de nitrates faible (environ 25 mg/l)», l'autre le bassin de la baie de Saint-Brieuc «qui compte 2.500 exploitations et pas mal de porcheries et qui a un taux de nitrates presque deux fois plus élevé», a précisé M. Fargeas.
Le but est «d'expérimenter des solutions rapidement opérationnelles pour faire des propositions à la mission interministérielle», a t-il ajouté.
Celle-ci a trois mois pour présenter son rapport au Premier ministre.
Les pouvoirs publics ont récemment reconnu la toxicité des algues vertes (ulves) en décomposition, après la mort d'un cheval à la fin de juillet sur une plage.
Les ulves sont présentes à l'état naturel dans la mer mais leur prolifération est provoquée par des pollutions d'origine agricole.
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