Plus de 60 % des Français (62 %) estiment manquer d'informations sur la qualité des produits qu'ils achètent, selon une enquête menée par Ipsos et RESPECT'in sur les Français et la confiance alimentaire publiée mercredi.
La majorité des sondés (59 %) assure aussi s'interroger « souvent » sur les ingrédients que contiennent les produits fabriqués par les industriels de l'agroalimentaire. Un quart s'interroge même « très souvent ».
La question de l'étiquetage des aliments s'est reposée de façon cruciale après le scandale de la viande de cheval retrouvée dans des plats préparés censés contenir uniquement du bœuf, alors qu'aucun industriel en Europe n'est tenu d'indiquer l'origine de la viande utilisée dans les plats préparés.
Il semble d'ailleurs que cette affaire, comme d'autres scandales alimentaires, ait amplifié le climat anxiogène autour de la composition de nos assiettes. Trois quarts (76 %) des personnes interrogées se disent en effet « inquiètes » d'être confrontées à d'autres crises de ce type, alors que seulement 4 % assurent n'être « pas du tout inquiètes ».
Quelque 70 % des Français craignent également de ne pas pouvoir se fournir une alimentation saine, « c'est-à-dire sans effets néfastes sur leur santé » dans les prochaines années et, là encore, seuls 4 % se disent « pas du tout inquiets ».
Hormis le prix, premier facteur d'achat, les sondés citent le plus souvent comme principaux critères le goût/plaisir, suivi de l'origine du produit, de son lieu de fabrication et sa composition (ingrédients).
Forte confiance envers les agriculteurs
Ils font d'abord confiance aux associations de consommateurs (à 90 %), puis aux agriculteurs (à 80 %) pour les informer sur la qualité des produits. En revanche, trois quart des sondés disent ne pas faire confiance aux industriels de l'agroalimentaire pour les informer, ni à la grande distribution (à 73 %), ni aux pouvoirs publics (68 %), ni à la presse (65 %).
Ce sondage a été réalisé en ligne auprès de 1.005 personnes représentatives de la population du 30 septembre au 7 octobre, par Ipsos et RESPECT'in qui se présente comme la première marque d'agriculture durable à l'initiative des agriculteurs producteurs de céréales.
La semaine dernière, la France a de nouveau demandé à la Commission européenne une proposition législative sur l'étiquetage de la viande utilisée pour l'élaboration de plats cuisinés alors que Bruxelles a repoussé son rapport sur le sujet.