Les coproduits de la fabrication du biodiesel (tourteaux de colza et de tournesol) et du bioéthanol (drêches de blé et de maïs) ont profondément marqué la composition des aliments composés proposés par l'industrie de la nutrition animale. Une enquête du ministère de l'Agriculture, diffusée le 21 octobre, en apporte la preuve chiffrée.
A première vue, la composition moyenne d'un aliment composé a relativement peu évolué entre 2006 et 2012 : la proportion de céréales est revenue de 50 % à 48 % ; les tourteaux oléagineux sont passés de 26 % à 29 % ; les coproduits de la transformation agro-industrielle ont grappillé 1 point pour atteindre 12 %. Sauf que l'on ne parle plus nécessairement des mêmes produits.
Le soja minoritaire
Parmi les céréales, le blé (47 % en 2012 contre 57 % en 2006) a cédé du terrain devant le maïs (34 % contre 23 % six ans plus tôt). Parmi les coproduits céréaliers, les sous-produits de la meunerie ont fortement reculé (47 % contre 68 %) au profit notamment des drêches de blé ou de maïs issus de la production de bioéthanol (18 % contre 11 %). Parmi les tourteaux, le soja (46 % contre 55 %) s'est effacé au profit du colza (31 % contre 27 %) et du tournesol (19 % contre 12 %). Ces deux derniers tourteaux, issus principalement de la fabrication de biodiesel, « offrent des garanties non OGM pour les filières sous label », souligne le ministère.