L'association de consommateurs UFC-Que Choisir appelle les autorités européennes à se prononcer rapidement sur l'opportunité d'indiquer l'origine sur tous les aliments vendus dans l'Union européenne, dans un communiqué publié le jeudi 24 janvier 2013.
Aujourd'hui, « seuls les fruits, légumes, la viande de bœuf et de porc doivent porter la mention du pays d'origine », souligne Olivier Andrault, chargé de mission en alimentation et nutrition à l'UFC-Que Choisir.
Pour tous les autres aliments, et notamment les produits préparés, « la seule chose obligatoire est d'indiquer la personne responsable de la commercialisation ».
« Etonnant », ajoute M. Andrault, quand on sait que les vêtements doivent porter la mention du pays de fabrication.
Cette « absence de réglementation » crée des situations « fallacieuses », selon l'association, qui cite en exemple de la « sauce tomate auréolée des couleurs italiennes mais produite en Allemagne » ou du « foie gras “Périgord” dont la matière première vient d'Europe de l'Est ».
L'UFC-Que Choisir demande donc « aux pouvoirs publics nationaux et européens que la mention précise du pays d'origine devienne obligatoire sur tous les produits bruts ou transformés », rejetant d'avance une éventuelle mention « origine Union européenne » qu'elle trouve trop « vague ».
Et dans le cas des produits transformés, l'association de défense des consommateurs demande que « le pays de fabrication du produit et celui d'origine pour son principal ingrédient » soient indiqués.
En 2011, l'UE s'est dotée de nouvelles règles censées aider les consommateurs à « acheter sain » avec des étiquettes plus informatives sur les teneurs en graisses ou l'origine des aliments.
Selon ce règlement, le pays d'origine doit être désormais mentionné sur les étiquettes pour les viandes fraîches (porc, volaille, mouton et chèvre), comme c'était déjà le cas pour la viande de bœuf depuis la crise de la « vache folle ».
Le texte, issu de trois ans de laborieuses négociations avec les Etats membres est entré en vigueur fin 2011 mais les professionnels de l'agro-alimentaire avaient trois à cinq ans pour s'y conformer.
L'étiquetage des aliments se décide au niveau communautaire dans l'UE.