Selon un sondage réalisé par BVA et paru dans Agrodistribution de novembre, plus d'un tiers des agriculteurs (38%) comptent utiliser moins d'intrants en 2009-2010, et ce pour la deuxième campagne consécutive. Pour la campagne 2008-2009, ils étaient en effet déjà 36% à le penser.
Pour 51% des agriculteurs interrogés, les achats d'intrants devraient être de même niveau (contre 47% lors de la campagne précédente).
En revanche, alors que pour 2008-2009 15% des agriculteurs s'attendaient à des dépenses en intrants supérieures à celle de la campagne précédente, ils ne sont plus que 6% à l'envisager pour 2009-2010.
Pour Jérémy Macklin, directeur général adjoint de l'union InVivo interrogé par Agrodistribution, «ces résultats sont tout à fait conformes à ce que nous observons au sein d'InVivo, même si la baisse plus franche sur les engrais fausse un peu la moyenne des réponses».
En revanche, «nous remarquons, comme dans (ce) sondage des différences, selon les catégories de producteurs, avec un plus net repli de la consommation d'appros dans le Sud et dans les exploitations d'élevage, y compris sur les agroéquipements».
Jérémy Macklin relève que «les crises agricoles sont bel et bien là» et que «ces intentions de baisse des achats en sont le reflet».
«Dans la distribution, il faut se serrer la ceinture et mettre la pression sur les fournisseurs qui doivent ralentir la poussée inflationniste des prix des appros», renchérit J. Macklin. «D'autant plus que la mise en place de la LME (loi de modernisation économique, NDLR) engendre cette année de très gros retards sur les achats de tous les intrants», conclue-t-il.