Les préfets de l'Aube et de la Haute-Marne vont autoriser l'abattage des chiens errants la nuit, après des attaques à répétition de troupeaux d'ovins dans des exploitations frontalières aux deux départements, a-t-on appris lundi de source préfectorale.
« Dès mercredi et pendant un mois, les gardes-chasse et les lieutenants de louveterie auront la possibilité de tirer sur les chiens en état de divagation lors de patrouilles nocturnes autour des exploitations ovines dans quatre cantons des deux départements », a-t-on indiqué à la préfecture de la Haute-Marne.
L'Aube et la Haute-Marne ont connu depuis la fin de mai 2013 plus d'une vingtaine d'attaques de troupeaux occasionnant la mort, par égorgement ou par euthanasie à la suite de blessures graves, d'une cinquantaine de moutons.
Plusieurs de ces attaques avaient été classées « loup non exclu » par les spécialistes de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage qui n'ont cependant pu valider cette hypothèse, faute de traces ADN retrouvées sur place.
Trois loups ont été identifiés depuis avril 2011 dans le massif forestier vosgien distant d'une centaine de kilomètres du lieu des attaques en Champagne.
Dans les Vosges, les loups ont tué 139 ovins en 72 prédations en 2011, puis 80 en 40 attaques l'année suivante.
« Ces opérations de grande envergure ont également pour but d'apporter des informations nouvelles sur le type de canidé responsable de ces attaques », a-t-on précisé à la préfecture.
En juin dernier déjà, des patrouilles chargées d'identifier ou d'effaroucher les prédateurs avaient circulé en vain pendant dix jours autour d'exploitations ovines de la Haute-Marne.
D'après la loi, est considéré comme en état de divagation tout chien qui, en dehors d'une action de chasse ou de la garde ou de la protection du troupeau, n'est plus sous la surveillance effective de son maître ou qui en est éloigné d'une distance dépassant cent mètres.