La première évaluation européenne pour l'azote (European Nitrogen Assessment, ou ENA), une étude conduite par 200 chercheurs et experts issus de 81 pays et 89 organisations (dont l'Inra), montre que le coût de la pollution due à l'azote en Europe varie entre 150 et 740 euros par personne et par an.
L'ENA estime également que le coût annuel des dommages causés par l'azote est compris entre 70 et 320 milliards d'euros à l'échelle européenne, « soit plus du double des bénéfices résultant de l'utilisation de l'azote dans l'agriculture européenne ».
« Plus de 10 millions de personnes sont potentiellement exposées à des niveaux d'azote dépassant les seuils réglementaires lorsqu'elles consomment de l'eau », est un des messages-clefs de l'ENA.
Le développement d'algues toxiques sur les côtes bretonnes, notamment, est aussi évoqué au même titre que la pollution azotée de l'air due à l'agriculture, à l'industrie et à la circulation. Elle contribuerait à une pollution particuliaire qui réduirait l'espérance de vie de plusieurs mois sur une grande partie de l'Europe centrale.
« Dans les forêts, les dépôts atmosphériques d'azote ont provoqué une perte de biodiversité de plus de 10 % sur les deux tiers de l'Europe », ajoute l'ENA.
« Près de la moitié de la population mondiale dépend des engrais azotés synthétiques utilisés pour la production alimentaire, mais des mesures sont nécessaires pour réduire les impacts de la pollution azotée. Les solutions incluent une utilisation plus efficace des engrais minéraux et organiques et des choix alimentaires visant à une consommation modérée de viande », observe le coordinateur de l'ENA, le docteur Mark Sutton, du CEH d'Edimbourg.
Le docteur Hans van Grinsven, de l'Agence néerlandaise pour l'évaluation environnementale (PBL), déclare de plus que « les coûts environnementaux de l'azote pour l'Europe sont actuellement très élevés. Notre analyse montre que les bénéfices financiers résultant de la maîtrise des problèmes de l'azote compenseront les coûts de la plupart des mesures disponibles. Ce sera vrai pour l'agriculture aussi, même en prenant en compte les bénéfices de la fertilisation sur le revenu agricole et la production alimentaire ».
L AZOTE COMME LES CARBURANTS
mardi 12 avril 2011 - 15h04
L'azote a certainement été gaspillé, jeté par la fenêtre sans doute lors d'une époque récente... La Hausse du prix est un excellent régulateur à fortiori lorsque le prix des grandes cultures à la vente sont peu élevés...La hausse récente des prix de ces cultures risque d'inverser la tendance... Avec un blé à 300 €/Tonne, on appliquera facilement 20-30 unités d'azote en plus avec un bon racourcisseur en éspèrant quelques quintaux/ha en plus. Il y a certainement des travaux à mener en la matière... 7Kg d'N/ql de colza, 4.5 kg pour le tournesol, 2.2 kg pour la maïs, 3.1 jk pour le blé etc... Les Plan Prévisionnel de fertilisation azotée sont peu respectés, les fournitures du sol sont souvent sous estimées... Un travail important reste à faire pour ne pas perdre de marge/ha et raisonner les apports d' azote...