«L'idée n'est pas nouvelle, mais un rapprochement avec le Crédit agricole n'entre pas dans le cadre de la stratégie du groupe, a affirmé le directeur général de Groupama, Jean Azéma. Nous ne l'envisageons pas non plus avec la Société générale.»
Il s'exprimait mardi 27 octobre, à l'occasion de la présentation à la presse de la stratégie de Groupama pour les trois années à venir. La veille, la Banque verte et la Société générale avaient déjà démenti les rumeurs de fusion.
Groupama entend poursuivre sa croissance et conserver le leadership sur le marché agricole, qu'il détient aujourd'hui à 60%. «Nous assurons 90% des risques climatiques, pour un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros par an», a indiqué Thierry Martel, directeur général du secteur de l'assurance de Groupama SA pour la France, en glissant que le lancement de nouveaux produits étaient freinés par le manque de réassurance publique de l'Etat.
Aujourd'hui quinzième assureur européen, Groupama s'est fixé comme objectif d'être dans les dix premiers en 2012. Grâce à une croissance interne et à l'internationalisation, le groupe vise une croissance de son chiffre d'affaires de 6% par an.
En France, Groupama se fixe un objectif de croissance de 4,5%, en se concentrant sur trois axes. Le premier est de conforter l'assurance de biens et responsabilité (actuellement, le groupe détient 13% de parts de marché), en conservant le leadership sur le marché agricole et en enrichissant les offres. Groupama veut aussi développer l'assurance de personnes (aujourd'hui à 4,2% de parts de marché) et enfin le développer l'activité bancaire, avec un objectif de 200.000 nouveaux clients à la fin de 2012.
Entre 2005 et 2009, l'assureur a enregistré une croissance de chiffre d'affaires de 7% par an, pour arriver à 17 milliards d'euros en 2009. En plus de son activité assurancielle, le groupe se positionne sur les métiers de la banque et des services (conseils, internet, épargne).
