« D’après un sondage Eurobaromètre sur l’attitude des consommateurs à l’égard du bien-être animal, les consommateurs européens sont disposés à faire un effort supplémentaire pour acheter des produits respectueux du bien-être des animaux, même si cela suppose de changer de magasin ou de débourser plus », a souligné jeudi la Commission européenne dans un communiqué.
Elle note au passage que ces résultats rejoignent ses ambitions en matière de bien-être animal et confirment que son action « répond effectivement à une attente des citoyens dans ce domaine ». Selon Eurobaromètre, les citoyens attribuent en moyenne à cette question un degré d’importance de 8 sur 10.
Plus de 70% des personnes interrogées se sont prononcées en faveur de compensations financières pour les producteurs appliquant des normes élevées dans ce domaine, selon l'enquête réalisée dans l'ensemble de l'UE . « Un fort consensus (89% des personnes interrogées) se dégage également quant à la nécessité d’imposer les mêmes conditions de bien-être animal aux produits importés et aux denrées originaires de l’Union ».
Outre les considérations éthiques, plus de la moitié des personnes interrogées perçoivent les denrées produites suivant des normes élevées de bien-être animal comme plus saines que les autres denrées, et 48% estiment qu’elles sont de meilleure qualité.
« Néanmoins, plus de la moitié des personnes interrogées estiment qu’elles ne disposent pas de connaissances suffisantes sur les conditions d’élevage dans leur pays ni des informations nécessaires pour distinguer les aliments produits suivant des normes correctes de bien-être animal des autres aliments », selon l'enquête.
39% des personnes interrogées se disent favorables à des indications écrites sur les étiquettes, 35% soutiennent l’idée d’un logo et 26% encouragent le recours à un système de notation ou d’étoiles sur l’emballage.
La Commission européenne rappelle que « le plan d’action communautaire pour la protection et le bien-être des animaux au cours de la période 2006-2010 prévoit la mise en place d’indicateurs uniformisés du bien-être animal et, éventuellement, l’adoption d’un label européen de bien-être animal ».
La Présidence allemande accueillera d’ailleurs, le 28 mars 2007, une conférence sur les possibilités d’étiquetage en matière de bien-être animal.