Les producteurs biologiques entendent profiter de la présidence française de l'UE et du bilan de santé de la Pac pour mettre la bio au coeur de la politique agricole européenne. La Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique) et le Gabnor (Groupement des agriculteurs biologiques du Nord-Pas-de-Calais) ont rassemblé les producteurs de 12 autres pays européens, jeudi et vendredi, à Lille.
La Fnab souhaite une organisation européenne pour faire du lobbying auprès de la Commission européenne. L'organisation européenne existante, l'Ifoam (International Federation of Organic Agriculture Movements), rassemble producteurs, transformateurs et consommateurs et «son lobbying à Bruxelles n'es pas suffisant», selon François Tierry, administrateur de la Fnab.
Une forte convergence sur les revendications des 13 pays représentés à Lille a été relevée. Les producteurs veulent notamment bénéficier davantage des aides européennes. La Fnab propose que l'agriculture biologique soit bénéficiaire de la moitié des montants transférés par l'article 68 de la Pac et de sortir du modèle historique des paiements uniques.
«La Pac doit rémunérer les services sociaux et environnementaux», explique François Thierry, et «favoriser celui qui a une conduite la plus respectueuse de l'environnement, donc la bio». Les producteurs comptent bien avoir le soutien de l'opinion publique sur ce point.