La Commission européenne a annoncé, mercredi, qu'elle « présentera au plus tard en juillet 2011 » son analyse sur la prise en compte du changement d'affectation des sols dans l'évaluation de la durabilité des biocarburants. Bruxelles s'exprimait à l'occasion de la publication d'un rapport sur le sujet.
Cette analyse pourra être « le cas échéant accompagnée d'une proposition législative concernant la modification des directives sur les énergies renouvelables (ENR). Cela pourrait se traduire par le relèvement du seuil minimal d'économies de gaz à effet de serre applicable pour les biocarburants », annonce la Commission.
En effet, la directive ENR prévoit que les biocarburants promus par Bruxelles doivent remplir des critères contraignants en termes de réduction des gaz à effet de serre.
Le rapport publié mercredi « admet que les changements indirects dans l'affectation des sols peuvent atténuer les réductions d'émissions de gaz à effet de serre associées aux biocarburants ».
Cette prise en compte du changement d'affectation des sols vise notamment à « empêcher la conversion de zones de grande biodiversité et de puits de carbone, tels que forêts et zones humides », annonce Bruxelles.
Concrètement, la Commission veut éviter par exemple que la culture de colza en Europe pour le biodiesel ne conduise à des importations de compensation d'huile alimentaire, lesquelles peuvent être issues de cultures non durables.