Le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau, a estimé mercredi qu'il ne fallait «pas interrompre le mouvement qui est cours sur les biocarburants», mettant en avant l'importance des recherches engagées sur les biocarburants de deuxième génération.
Il faut «continuer» l'action pour les biocarburants, mais «sans engager d'usine nouvelle» en France, a-t-il dit sur RMC et BFM TV. Il a rappelé qu'«une vingtaine» d'usines de production de biocarburant sont déjà prévues.
L'incorporation de biocarburant dans les carburants traditionnels augmente «d'un pour cent» chaque année et le taux visé par l'Union européenne est de 10%, a-t-il précisé.
Le secrétaire d'Etat a souligné la «recherche très forte sur les biocarburants de la deuxième génération». «C'est là où nous pensons que nous allons trouver réellement le bon équilibre entre la faim et les besoins alimentaires et les besoins en carburants, et également le bon équilibre de ces carburants», a-t-il dit.
Du côté du ministre de l'Ecologie, même son de cloche: mardi, Jean-Louis Borloo a en effet annoncé que la France veut faire «une pause» dans les biocarburants de première génération, qui sont accusés de concurrencer les cultures alimentaires
«La position de la France est claire: cap sur la deuxième génération de biocarburants», c'est-à-dire des carburants fabriqués à partir de plantes non alimentaires, et «pause sur de nouvelles capacités de production (de biocarburants) d'origine agricole», a déclaré le ministre de l'Ecologie.
Les investissements déjà lancés pour produire des biocarburants de 1ère génération seront toutefois «honorés», a-t-il précisé.
Jean-Louis Borloo s'exprimait en marge du Forum international de l'énergie, qui a réuni à Rome de dimanche à mardi des pays producteurs et consommateurs de pétrole.
Le ministre a souhaité également que les biocarburants importés «respectent les normes de travail internationales», permettent des «réductions d'émissions de CO2», et remplissent «des critères de durabilité dans leur production».