La Coordination rurale regrette, dans un communiqué paru le 28 janvier, que le gouvernement persiste à maintenir le cap d'incorporation de 10% de biocarburants vers 2015, qu'elle juge «irréaliste».
«En plus d’un bilan énergétique confus et assez catastrophique, la filière du bioéthanol naissante bute déjà sur l’aspect économique: un coût très important pour l’Etat à travers une défiscalisation indispensable à la rentabilité de la filière et des contrats très défavorables pour les agriculteurs avec un prix dérisoire d’achat des grains», estime le syndicat agricole.
La Coordination rurale, «qui n'a jamais été favorable à la vocation exportatrice de l'agriculture» s'inquiète toutefois «des éventuelles conséquences politiques vis-à-vis des clients habituels (Egypte, Algérie…), lorsque ceux-ci verront la France ne plus satisfaire leurs besoins».
«Il serait insensé de sacrifier la puissante monnaie d’échange que représente notre blé pour un produit non compétitif comme l’éthanol», poursuit l'organisation qui demande au gouvernement d'abandonner «ces projets ruineux de biocarburants industriels de première génération et de travailler sérieusement à l'autonomie énergétique de l'agriculture».