Les principaux producteurs mondiaux de biocarburants ont rendu publique lundi une lettre au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, actuellement en visite au Brésil, pour défendre «l'impact positif» de leur production sur l'environnement.
La lettre, signée par les associations de producteurs du Brésil (Unica), de l'Union européenne (Ebio), du Canada (CRFA) et des Etats-Unis (USRFA), se veut une réponse au rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation, Jean Ziegler, qui avait qualifié dans un document les biocarburants de «crime contre l'humanité».
Selon la lettre des producteurs, «les biocombustibles ne conduisent pas à la famine», mais au contraire «génèrent des bénéfices économiques et sociaux» et «peuvent aider à combattre la crise climatique».
Ils considèrent comme «injustifiées et inacceptables» les conclusions de Ziegler selon lesquelles les biocarburants sont «une recette pour le désastre» et devraient être interdits pour une période de cinq ans.
Le président d'Unica, Marcos Jank, a souligné lors d'une conférence de presse que le rapport de Ziegler «va à l'encontre d'innombrables documents qui défendent les biocombustibles», dont des textes élaborés par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, la Banque interaméricaine de développement et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
Selon Jank, «les biocombustibles représentent une des solutions les plus sensées et les plus attrayantes contre le réchauffement global, parce qu'ils réduisent les émissions de CO2, selon des études internationales, y compris celle de l'Agence internationale de l'énergie (AIE)».
Le président d'Unica a indiqué que la lettre des producteurs se voulait une invitation à la discussion avec l'ONU. «Nous allons continuer à lutter pour que le monde considère les biocombustibles comme une solution globale», a souligné le représentant des producteurs brésiliens.