La Commission européenne a donné jeudi son feu vert à une aide de 31 millions d'euros (M€) de l'Agence de l'innovation industrielle (AII) à un projet de recherche portant sur l'amélioration de la valorisation des ressources agricoles, notamment dans les biocarburants, a annoncé l'AII.
Coordonné par le groupe Soufflet, ce programme, intitulé Osiris, doit coûter 77 M€ et durer huit ans.
Il a pour objectif de mettre au point des outils pour sélectionner très rapidement des micro-organismes, de développer des procédés industriels de fermentation en milieu solide et de créer des produits biotechnologiques particuliers afin d'améliorer notamment le rendement de la production de biocarburant à partir de blé et de maïs.
Ces produits biotechnologiques devraient aussi augmenter les performances pour la nutrition animale des céréales et oléoprotéagineux ainsi que des coproduits issus de la production de biocarburant.
Ils généreront en outre des propriétés bénéfiques pour la santé des consommateurs de bières non alcoolisées et de boissons maltées. Ils assureront enfin la protection des cultures céréalières contre une maladie affectant les céréales, la fusariose, selon un communiqué de la Commission européenne.
La réalisation de ce programme mobilisera une soixantaine de chercheurs du public et du privé et aboutira à la création d'une quarantaine de nouveaux emplois.
La société Maguin et l'Institut de science et d'ingénierie supramoléculaire (Isis) de l'Université Louis Pasteur de Strasbourg y sont associés.
«Le développement des activités industrielles conduira à terme à la création, en France, d'un millier d'emplois», a assuré l'AII.
Au total, la Commission européenne a désormais approuvé des aides de l'AII à six programmes, dont BioHub (chimie verte), coordonné par la société Roquette.
Placée sous la tutelle du ministère de l'Economie, l'AII, créée à la fin d'août 2005, a été dotée de 2 milliards d'euros. Elle a approuvé pour le moment 16 projets représentant plus de 900 millions d'euros d'aides.