Le bois représente 99% des valorisations thermiques de biomasse actuellement en France. L’agriculture ne peut rivaliser sur ce terrain qu’avec des sous-produits de récolte: paille, déchets de lin, mais aussi résidus de la transformation de céréales en biocarburants.
La paille a un pouvoir calorifique comparable à celui de la plaquette forestière. Elle doit répondre au même défi que le bois: être disponible et mobilisable localement, c’est-à-dire dans un rayon proche de l’utilisateur.
«Le bilan environnemental reste positif jusqu’à 150 km de distance. 80 € la tonne rendue chaudière semble la limite haute de ce qu’un gros site consommateur peut offrir comme prix d’achat», soulignait Sylvain Bordebeure, ingénieur de l’Ademe (1) au colloque Cogénération biomasse organisé à Strasbourg par l’ATEE et le Cibe (2).
Une commission nationale doit choisir en octobre 2007 parmi 56 projets de biomasse agricole et bois lesquels seront aidés par l’Etat. Les régions Centre, Champagne-Ardenne et Bourgogne semblent bien placées pour concrétiser des sites de cogénération ou de grosses valorisations thermiques.
(1) Ademe: Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.
(2) ATEE: Association technique énergie environnement ; Cibe: Comité interprofessionnel du bois énergie.