Lors de sa conférence de presse mensuelle, le 12 février 2014, le conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer a revu à la baisse les espoirs d'exportation de blé tendre français vers l'Egypte, mais a reconduit ses prévisions globales vers les pays tiers à 11,5 millions de tonnes (Mt).
Ainsi, Olivia Le Lamer, responsable de l'unité des grandes cultures chez FranceAgriMer, a expliqué que l'Egypte a revu ses critères d'acceptation des blés d'importation en limitant à 13 % le taux d'humidité. Problème, le taux moyen d'humidité des blés français est de 13,5 % cette année.
Selon Rémi Haquin, président du conseil spécialisé, c'est sous la pression des meuniers égyptiens que l'office étatique d'achat, le Gasc, a durci son cahier des charges. Selon lui, le Gasc tolérait des blé à 13,5 % d'humidité en appliquant des réfactions sur les prix d'achat dont les meuniers ne profitaient pas. Aujourd'hui, la tolérance n'est plus de mise et les blés entrant en Egypte devront être à 13 % d'humidité.
Selon Olivia Le Lamer, au 31 janvier les carnets de commandes égyptiens pour des blés français totalisaient 660.000 t. L'objectif des opérateurs français sur 2013-14 était d'exporter 1,2 Mt vers l'Egypte, la spécialiste indique que ce but ne sera pas atteint et que le chiffre final devrait s'établir entre 660.000 t et 1,2 Mt.
Cependant, l'objectif de 11,5 Mt vers les pays tiers est maintenu car les expéditions vers l'Algérie sont dynamiques à 3,4 Mt au 31 janvier dernier, soit l'équivalent de l'ensemble de la campagne 2012-13 sur l'Algérie. Le Maroc est aussi finalement bien aux achats, avec la levée des droits à l'importation de blé. Olivia Le Lamer indique que sur la période récente le Maroc a importé 900.000 t de blé français et que les droits de douane à zéro devraient perdurer jusqu'au mois d'avril.