Un partenariat mondial associant chercheurs, fondations et agences d'aide alimentaire vise à augmenter de 50 % les rendements du blé au cours des vingt prochaines années pour faire face à la demande qui augmente plus vite que la production.
Lancé mardi soir à Ciudad Obregon au Mexique, ce « Partenariat international pour le rendement du blé » – International Wheat Yield Partnership (IWYP) – est notamment porté par l'Institut britannique de recherches en biologie et biotechnologie (BBSRC), le Centre international pour l'amélioration du blé et du maïs (CIMMYT) basé à Mexico, et par l'initiative du gouvernement américain Feed the Future, pour la réduction de la faim et la sécurité alimentaire, selon le communiqué de présentation.
La Banque mondiale, affirment-ils, estime que la production de blé devra augmenter « de 60 % entre 2000 et 2050 » pour répondre aux besoins, mais la hausse des rendements tend à ralentir depuis 1990 : or, préviennent-ils, « des flambées des prix politiquement déstabilisatrices comme observées en 2007-2008 puis de nouveau en 2011 ne manqueront pas de se répéter si la production reste insuffisante ».
« Le programme de recherche de l'IWYP fournit un moyen unique pour de nouvelles découvertes et leur intégration rapide aux modes de production sur le terrain », insistent les promoteurs du partenariat.
Pour Steve Visscher, président du conseil d'administration du partenariat et vice-président du BBSRC britannique, « il nous faut une approche globale pour avoir davantage de blé disponible. C'est la céréale la plus cultivée au monde et de nouvelles variétés aux rendements élevés seront vitales pour nourrir le monde ».