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Camembert

Le retour du lait cru

Publié le lundi 26 janvier 2009 - 15h04

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«Bien que nous le regrettions, nous prenons acte du nouveau décret qui impose le lait cru dans la fabrication du camembert AOC de Normandie», explique Claude Granjon, le directeur général adjoint de la coopérative d’Isigny-Sainte-Mère. Celle-ci annonce le retour, à partir du 1er avril 2009, du camembert AOC dans les rayons libre-service, fromage à la coupe, et les crémeries.

Avec Lactalis, la coopérative militait pourtant depuis 2007 pour l’utilisation de lait thermisé ou microfiltré, invoquant les risques du lait cru pour la santé des consommateurs. Mais devant la baisse des ventes, la pression des distributeurs et le nouveau cahier des charges de l’AOC, les deux entreprises ont dû revoir leurs positions.

La coopérative d’Isigny-Sainte-Mère va redémarrer ses fabrications avec une cinquantaine de producteurs irréprochables sur le plan sanitaire, avec 100% de vaches normandes. Claude Granjon souligne également que les méthodes d’analyse ont évolué: «Les analyses à partir de l’ADN (PCR) permettent désormais de détecter les germes pathogènes, notamment les Escherichia coli O26, en moins de 24 heures. Nous allons néanmoins mettre un message d’avertissement au dos des fromages à destination des femmes enceintes, des jeunes enfants et des personnes âgées.»

Du côté de Lactalis, l’avancée est plus prudente. Luc Morelon, le directeur de la communication, rappelle d’abord que «Lactalis n’a jamais abandonné complètement le lait cru puisqu’elle a continué à fabriquer du camembert AOC sous les marques Jort et Moulin de Carel».

L’entreprise annonce également qu’elle reprend les fabrications sous marque de distributeur (MDD) pour les magasins Leclerc. Selon Luc Morelon, «la maîtrise bactériologique n’est pas sûre à 100%. Nous ne voulons pas prendre de risque, aussi faible soit-il. Aucune décision définitive n’est prise».

«Un complément de prix de 33 euros par 1.000 litres»

«Le retour de Lactalis et d’Isigny-Sainte-Mère vers le lait cru est la seule solution pour retrouver du volume. Depuis l’arrêt de ces deux entreprises, le tonnage de camembert AOC est passé de 13.000 à 4.500 tonnes par an, et le nombre de producteurs concernés de 1.100 à 500», constate Patrick Mercier, président de l’union des producteurs de lait AOC de Normandie. «Mais pour encourager les éleveurs à s’engager dans le nouveau cahier des charges, nous demandons un complément de prix de 33 euros par 1.000 litres, homogène pour toutes les fromageries. Cela représente un coût supplémentaire de seulement trois centimes sur chaque Camembert!», explique-t-il.

J.-C. B.


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