Catherine Deschamps, d'Arvalis, a rappelé vendredi à l’occasion des cinquante-neuvièmes journées techniques des industries céréalières, que la qualité des blés français était globalement satisfaisante, «avec des temps de chute de Hagberg à un niveau suffisant, des PS (poids spécifiques) excellents dans le nord de la France et un peu moins bons dans le Sud, et un P/L (ténacité/extensibilité) équilibré».
Un des participants a néanmoins fait remarqué un «décalage entre le discours officiel de la qualité des blés français et la réalité. Il a fait notamment état de mauvaises surprises dans les mélanges meuniers à l’exportation au départ de Rouen et La Pallice» à destination du Maroc notamment. Selon lui, cette situation pourrait prendre une tournure encore plus marquée du fait qu’en début de campagne, et avec des silos remplis, il était difficile de séparer les lots.
Désormais, il y aurait un risque pour que les excellents blés de variété Caphorn n’intègrent plus les mélanges à l’exportation, pour être réservés aux meuniers français. Cette situation aurait pour effet de faire diminuer la force boulangère des mélanges destinés à être exportés. Or, «les pays de la côte occidentale de l’Afrique, entre autres, ont besoin de blés à haute ténacité et élasticité», a ainsi ajouté ce participant, ceci pour faire face aux conditions particulières de panification dans ces pays chauds.
L’enjeu est majeur de satisfaire les clients étrangers, alors que la France doit écouler une récolte de blé très importante cette année.