Alors que les premières levées de céréales ont lieu, les conditions climatiques sont encore favorables aux pucerons et cicadelles. Ces deux ravageurs sont connus pour leurs nuisances sur le blé et l'orge, les premiers transmettant le virus de la jaunisse nanisante et les seconds, celui de la maladie des pieds chétifs. Dans les deux cas, en l'absence de protection, les dégâts peuvent être très importants, avec des pertes de rendement de 20 à 30 q/ha.
Face aux pucerons, l'observation des parcelles non protégées avec Gaucho ou Férial est indispensable, avec une vigilance renforcée à proximité des jachères, maïs et repousses de céréales.
Le seuil de traitement se situe à 10% de pieds porteurs d'un puceron ou plus, ou après dix jours de présence de pucerons quel que soit leur nombre. Même peu nombreux, des pucerons installés durablement sur une culture causent toujours des dégâts.
Les traitements foliaires à base de pyrèthres sont efficaces durant environ trois semaines mais ne protègent pas les feuilles émises a posteriori .
Les cicadelles, désormais bien installées dans le Centre, l'lIe-de-France, l'Est et le Sud-Est, sont favorisées par les automnes doux et ensoleillés. Les pièges englués permettent de suivre l'état des populations, qui se déplacent sans cesse dans les parcelles. Les adultes, de couleur beige, sautent d'une plante à l'autre et injectent le virus.
En cas de forte présence avérée, ou d'une trentaine de captures hebdomadaires dans le piège, le traitement peut intervenir dès le stade d'une feuille.
Là encore, les pyrèthres sont efficaces à condition d'être employées par temps calme et ensoleillé, quand les cicadelles sont les plus actives. Un second traitement est parfois nécessaire si de nouveaux insectes colonisent la parcelle.