Le président du conseil général des Yvelines, Alain Schmitz (UMP), a annoncé mardi sur son site internet qu'il retirait son projet de circuit de Formule 1 de Flins-Les Mureaux (Yvelines). Il a précisé que les terrains préemptés seraient rétrocédés à la Safer, qui prévoit de consacrer ces 178 hectares à de l'agriculture biologique.
« Ce qui est toujours d'actualité, c'est le projet global de soutien à la vallée de l'automobile et à la mobilité durable », a déclaré M. Schmitz. « J'ai pris la décision de renoncer au circuit de Formule 1 après avoir reçu partisans et adversaires de ce circuit », a-t-il poursuivi.
« J'ai bien senti que nous n'étions pas soutenus comme je l'avais souhaité. [...] En revanche, notre but est atteint, c'est-à-dire la pérennité de l'emploi sur la vallée de l'automobile et la création d'emplois nouveaux », dit M. Schmitz.
Le circuit de Flins-Les Mureaux, dont le coût était estimé à 112 millions d'euros, était l'un des trois projets encore en lice avec Val de France (Sarcelles-Val d'Oise) et Magny-Cours (Nièvre) pour organiser le futur Grand Prix de France de Formule 1 en 2011.
Ce projet, situé sur des champs de captage d'eau potable, s'était heurté aux défenseurs de l'environnement, au premier rang desquels la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, et son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo.
Alain Schmitz avait, de son côté, affirmé en juillet que le projet avait « le soutien du Premier ministre », François Fillon.
« C'est une victoire des citoyens de la région et nous sommes très heureux que les terres soient rendues à l'agriculture », a réagi Brigitte Albrieux, du collectif « Flins sans F1 ». De son côté, l'association « Flins sans circuit F1 », qui dénonçait notamment les risques de pollution de la nappe phréatique, de « pollution sonore » et l'atteinte à la biodiversité présente sur ces terres, a salué « la sagesse » de la décision du président du conseil général.
Les promoteurs du projet de circuit de F1 à Flins assuraient que la protection de l'environnement avait été prise en compte et que ce circuit avait même pour vocation à être exemplaire en la matière.
Pour sa part, la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, tête de liste d'Europe Ecologie dans l'Ile-de-France pour les régionales, s'est félicitée mercredi « de l'abandon de ce projet absurde [...] à quelques jours de l'ouverture du sommet de Copenhague » et alors que « la planète fait face à une crise environnementale et économique sans précédent ».
Elle a souhaité que « les terres préemptées pour ce projet (de circuit) soient réattribuées à l'agriculture biologique », laquelle « représente moins de 1 % de la surface agricole de l'Ile-de-France », a-t-elle précisé.