D'après le cabinet d'étude Xerfi, les ventes de produits alimentaires à la ferme, sur les marchés, en Amap ou encore chez des détaillants, représenteraient « environ 1,5 % de la consommation alimentaire des ménages en France, soit un chiffre d'affaires estimé à 2,5 milliards d'euros en 2010 ».
Elles devraient encore progresser pour atteindre « 2,8 milliards d'euros à l'horizon de 2015 », pronostiquent les experts de Xerfi. Et après ? « La persistance d'un contexte économique dégradé et la difficulté à élargir la cible de clientèle freinera leur développement. »
« La commercialisation via les circuits courts devra en effet surmonter des problèmes structurels pour assurer son développement futur », poursuit l'étude, citant les « contraintes diverses » qui s'imposent aux producteurs : « investissements coûteux, mise aux normes des installations, accès difficile au crédit bancaire, besoins plus importants en main-d'œuvre, difficultés à répondre aux appels d'offre en raison de l'irrégularité des récoltes, etc. »
De manière générale et quel que soit le type de vente pratiqué (directe, en grande surface, sous marques...), Xerfi parit sur un essoufflement de la croissance du marché des produits régionaux « d'ici à 2025 ».
Du côté des industriels et des distributeurs, le marché du bio aurait de son côté « doublé de taille en cinq ans pour générer 3,65 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011 ». Mais, toujours selon Xerfi, « l'insolente santé du secteur appartient désormais au passé. Les ventes de produits biologiques devraient progresser de 5 % (en valeur) en 2012 pour rebondir de 8 % en 2013 et représenter 4,5 milliards d'euros à l'horizon de 2015 ».
Autre prévision intéressante : « La grande distribution, qui concentre aujourd'hui 47 % des ventes de produits alimentaires bio en France, devrait voir sa part de marché franchir la barre des 50 % en 2015. »